Le village de Molobala fait partie de l’Aire de Santé de Ouéléssebougou Central. Il est distant du CSCOM central de 24 Km. Le village est peuplé de 15.010 habitants.

Le projet USAID NPI EXPAND, Activité de Survie de l’Enfant a commencé à intervenir dans le District de Ouéléssébougou à partir de novembre 2022. Une des premières activités réalisées par les Agents du projet a été le Mapping des GSAN du district et la détermination de leur niveau de fonctionnalité.

C’est à la suite de cette activité qu’il a été constaté que le GSAN du village de Molobala avait été mis en place depuis 2017. Cependant les membres avaient arrêté les activités depuis plus de 3 mois. L’ADC s’est employé à redynamiser le GSAN à travers des réunions avec les autorités villageoises afin de permettre la reprise des activités.

Suite à ces efforts, le GSAN a repris les activités. C’est au cours d’une séance de démonstration nutritionnelle couplée au dépistage a été organisée par le GSAN le 25 janvier 2023 avec l’appui de l’ADC que 03 enfants ont été dépistés malnutris modérés et 1 sévère avec complications, celui de Kadiatou Samaké.

 «Je nourrissais mon enfant âgé de 22 mois avec le repas commun de la famille. Il a progressivement perdu du poids jusqu’à tomber malade. J’ai constaté que son ventre a grossi, il avait des plaies dans la bouche, ses cheveux sont devenus rougeâtres, et ses pieds étaient enflés.

J’ai eu la chance de participer avec mon enfant à une séance de démonstration nutritionnelle organisée par le GSAN du village avec l’appui de l’ADC du projet USAID NPI EXPAND, Activité de Survie de l’Enfant le 25 janvier 2023. Les membres du GSAN ont procédé au dépistage chez les enfants dont le mien. C’est ainsi qu’il a dépisté malnutri sévère avec complication parmi 4 autres enfants et référé au CSREF de Ouéléssebougou. Dieu merci, mon enfant a été récupéré et il se porte très bien. J’ai appris avec les membres du GSAN des recettes pour continuer à nourrir mon enfant. Kadiatou Samaké, mère de l’Enfant 

Les 3 malnutris modérés ont été référés au CSCOM et celui de Kadiatou au CSREF. Les 3 ont fait le déplacement au CSCOM tandis que Kadiatou tardait à amener son enfant au CSREF pour des raisons financières. Les membres du GSAN ont insisté auprès de Kadiatou et sa famille et l’enfant a été admis à l’URENI au CSREF. 

C’est ainsi que la Superviseure de l’ADC a pu constater la présence physique de l’enfant et sa mère au CSREF. Le diagnostic a montré que l’enfant souffrait de la kwashiorkor, le marasme, l’anémie et le paludisme. Malgré ce diagnostic, le père de l’enfant a décidé de rentrer à la maison avec l’enfant pour motif de manque d’argent pour prendre en charge les frais.

La Superviseure est revenue en charge pour solliciter auprès de la chargé Nut du CSREF la pris en charge de l’enfant. Ce dernier a accédé à la demande de la superviseure et l’enfant a été prise en charge gratuitement.

Lorsque l’enfant est arrivé, nous avons remarqué qu’il n’allait pas bien. Nous avons fait des tests qui ont montré qu’il souffrait de malnutrition grave et de paludisme. Nous avons ensuite commencé à le soigner. Après une semaine à l’hôpital, nous avons constaté une grande amélioration de l’état de sa santé ».

Mme KEITA Safiatou CAMARA, chargée de nutrition au CSREF de Ouelessebougou

Au bout d’une semaine de traitement, l’enfant s’est remis de la phase critique et est rentré chez lui le 02 février. Sa prise en charge continue dans la communauté par le GSAN.  L’enfant du nom de Mohamed DOUMBIA a eu la vie sauve grâce aux efforts conjugués de tous, à la prise de décision rapide et au suivi.