Qui sommes nous ?
HISTORIQUE
L’Association Conseil pour le Développement (A.CO.D niètaaso) est une organisation à but non lucratif de droit malien créée le 10 avril 1995 par les anciens employés de la Ligue des Coopératives des Etats Unis d’Amérique (CLUSA). Elle a signé avec le gouvernement de la République du Mali un Accord Cadre le 17 novembre 1995 sous le numéro 646 révisé le 26 février 2008 sous le N° 0267/646. Le numéro de l’ONG ACOD Niètaaso à l’INPS est le 18617/1 et celui de l’ITS est 086107136F.
L’Association Conseil pour le Développement (ACOD Niètaaso) a donc plus d’un quart de siècle d’expérience. Elle a été fondée par des hommes et des femmes qui ont une histoire commune, celle d’avoir été Agents de terrain, de 1989 à 1995, sur un programme de développement mis en œuvre par la Ligue des Coopératives des Etats Unis d’Amérique (CLUSA) qui est une branche de la National Cooperative Bussiness Association (NCBA) des Etats Unis.
Ce programme, exécuté dans la zone de l’Office de la Haute Vallée du Niger (OHVN) avait pour but de renforcer les capacités des Organisations Paysannes (OP) et de leur transférer ainsi qu’au secteur privé certaines activités d’intendance de la production agricole dont l’approvisionnement en intrants agricoles et le transport du coton préalablement dévolues à l’encadrement. Ce programme DHV (Développement de la Haute Vallée) visait aussi la diversification des sources de revenus des organisations de producteurs-trices fortement dépendantes de la production cotonnière.
Sur ce programme, les membres fondateurs de ACOD Niètaaso ont été des artisans de la conception et de la mise en œuvre d’une approche participative et inclusive axée sur des principes fondamentaux comme « les décisions essentielles sont prises par les Paysans et leurs organisations » ; «An tè mogo ka baara k’a nola» : nous ne faisons pas le travail de quelqu’un à sa place (principe de la subsidiarité » et le développement des ressources humaines en leur sein comme le dit l’adage chinois «Apprendre à pêcher au lieu de donner tous les jours du poisson». Cette approche a été soutenue par un programme de formation en Gestion Coopérative, en Entreprenariat, en transcription de la langue bambara, en team building et en accès et gestion au crédit bancaire. Les futurs membres de ACOD Niètaaso, appelés les «Lasigidenw » (ambassadeurs ou représentants/tes) ont d’abord créé une association dont les frais d’adhésion ont été fixés à la moitié du salaire que chacun percevait à CLUSA. Un des membres a ainsi démissionné pour venir parachever la création de l’ONG.
Cette structure nouvellement créée a commencé à faire des prestations de services pour tiers et la première prestation réalisée a été faite au compte du l‘ONG plan international de parrainage. Les membres ont continué les cotisations, fixées à 10 000 fcfa par mois pour soutenir leur structure. Ensuite, l’ONG a sous-traité une partie du contrat que CLUSA avait signé avec l’USAID. Ce fut la première expérience d’exécution de projet de ACOD Niètaaso dans la zone de l’Office de la Haute Vallée du Niger notamment dans la région de Koulikoro. Un second contrat a été obtenu par CLUSA au niveau de l’USAID avec comme sous-traitantes les ONG nationales partenaires dont ACOD Niètaaso. La mise en œuvre de ce projet a permis à ACOD Niètaaso d’étendre sa zone d’intervention à la région de Sikasso.
Sur presque dix ans, ACOD Niètaaso a été exclusivement en partenariat avec CLUSA dans le domaine du développement des entreprises rurales (associations, tons villageois, coopératives, groupements et GIE (Groupements d’Intérêt Economique). Après les premières expériences avec CLUSA qui n’avait plus de contrat au Mali, ACOD Niètaaso a commencé à postuler à d’autres appels à projet. Aussi, une évaluation interne a permis aux membres de ACOD Niètaaso de se rendre compte que les financements provenaient à 90% de l’USAID, c’est ainsi que ACOD Niètaaso a commencé à diversifier ses partenaires avec un premier contrat d’appui à la gouvernance locale des femmes (Femmes et Gouvernance Locale) en partenariat avec Winock International, puis avec Save the Children dans le cadre du PGP (Programme de Gouvernance Partagée). Ensuite, ACOD s’est intéressée aux projets de santé car le Mali venait de commencer à mettre en œuvre « l’initiative de Bamako » qui est une politique d’implication des populations locales dans la gestion de leurs questions de santé.
A un moment de son histoire, ACOD a recruté un secrétaire permanent qui ne partageait pas sa vision et ses valeurs, cette expérience a été écourtée pour amener un membre fondateur.
Par ailleurs avant d’avoir beaucoup de partenaires, l’ONG n’avait pas suffisamment de ressources pour prendre en charge tous les membres. Cela a causé le départ de certains vers d’autres structures de la place tout en participant aux réunions statutaires. Ce « départ professionnel » de certains membres n’a pas été très favorable à l’ONG car les obligations de service ont fait en sorte que ces partants/tes ne pouvaient plus se consacrer correctement à ACOD dont les commandes ont été laissées entre les mains de quelques-uns.
Tout au long de son existence jusqu’à ce jour, ACOD a essentiellement investi dans les ressources humaines car elle est convaincue que la principale ressource en matière de développement c’est l’Homme.
ACOD Niètaaso à travers ses membres fondateurs est une actrice clé de nombreux changements dans le secteur agricole et notamment la responsabilisation des producteurs-trices et l’engagement du secteur privé. Nous pouvons citer :
- La forte implication actuelle des organisations paysannes dans le processus d’approvisionnement en intrants agricoles ; les premiers auto approvisionnements en intrants agricoles par les Organisations Paysannes ont été réalisés en 1991 à travers un partenariat entre les OP, les Fournisseurs et Banques Privées ;
- La transformation des Banques et Etablissements Financiers pour prendre en compte le Financement des Organisations Paysannes dans leurs activités. A partir de 1990, les Organisations Paysannes partenaires du programme ont obtenu les premiers prêts auprès des Banques Commerciales pour financer les intrants agricoles;
- L’implication des Banques et Institutions de Financement Décentralisé dans le financement des organisations paysannes ;
- L’émergence et le développement des ressources humaines au sein des OP a transformé de nos jours les relations entre l’état et le secteur agricole. Les ressources humaines formées par les Membres de ACOD sont actuellement les premiers interlocuteurs de l’Etat et animent les chambres d’agriculture régionales, les syndicats de producteurs, les Mairies de communes rurales etc.
Ces expériences réussies ont inspiré les membres fondateurs qui ont décidé de créer une organisation dans la perspective de porter de façon durable l’approche du projet qui a pris fin en septembre 1996. Cette décision a été soutenue par la League des Coopératives des Etats d’Amérique (CLUSA) qui a accompagné le processus à travers un programme de renforcement des capacités techniques, de gestion et de mobilisation de ressources. Grace à la cohésion et le développement d’une capacité de résilience forte, les membres ont continué à diversifier les partenaires techniques et financiers de l’ONG afin de poursuivre leurs objectifs.